mardi 22 février 2011

Méry sur Oise, Hôtel F1

"Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents"



...

Que ce rivage et toi vous disputiez ma part
De feu et de violence ne saurait la faire taire
Ni empêcher que brillent à l’auvent de ma chair
Les sophismes du Styx plus luisants que du fard !

Toi l’unique convive d’un tort qui te chasse
A l’orée de ces yeux où la lumière s’arrête
Vois encore par eux le mouroir de mes gestes
Et la loge sordide du drame qui s’y passe.

Pour qui verse mon cœur dans ce tort dont l’usage
Est boire dans l’alcool un syncopé de givre
Et mordre chaque soir à l’ivresse qui délivre
En ses rapides dorures l’amer et ses carnages?

Est-ce pour satisfaire les orgueils des lys
Que j’ai ceints à mon front comme seule volonté :
Que l’on dépouille enfin de ses mérites abstraits
Le rire que l’on donne à mes singuliers vices

Est-ce pour que tu croies à un déséquilibre
D’où crie encore la bouche que l’on emplit de terre
Que le désir qui bée à la raison préfère
Des orties vénéneuses de plus large calibre ?

Vous délires-images forgées à ce reflet
Où la nuit brillamment prend la place du mort
Détestables idoles au sortir de mon corps
Que ne puissiez-vous être autres que ma cruauté !

Qu’importe la pénitence des raisons que tend
Ce qui prise chez moi à couvert de douleur
Si je ne puis ourler la clairière de ce cœur                                                    
Qui de mes hurlements est l’éternel absent !


Ecrit en Août 2010
John Cale - Dying on the vine

2 commentaires:

  1. Mais comment parvient-on à Méry-sur-Oise? je veux dire dans l'hôtel F1? (vous êtes alors très proche de mon territoire).

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  2. Eh bien il se trouve que quand on est complètement fauché et qu'on veut sortir incognito, ce genre d'endroits interlopes s'impose de lui-même

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