mercredi 24 février 2010

Berceau de songes creux



Je suis l’inclinaison inévitable de ma défaite
J’ai laissé couler mes cheveux le long de mon échine
Et les yeux de mon visage sont tombés de leurs trous

Comme deux oiseaux peints,
Puis tout mon corps est descendu, en une pente lente et courbe]
Jusqu’au bout de moi, jusqu’à… –




J’ai glissé mon âme au fond de mon corps laissé à terre,

Avec beaucoup de tendresse et beaucoup de sérieux
Et, mue de serpent sur le sol humide,
Il lui a fait un placenta d’eau,
S’est lové autour d’elle,

Son intime trésor.

D’un amour qui est comme un reptile
Enroulé sur moi-même, et à chaque tour qu’il fait
Tes yeux s’entrouvrent sous ma peau
Tes pupilles s’éclairent
Et m’illuminent
Et un peu de mon être choit

Dans un cendrier d’argent fendu
Qui laisse passer ta lumière

Alors, qui suis-je ?
Quelqu’un se meut et se meurt
Dans cette suite involutive –
Et n’est déjà plus personne,

Plus rien d’autre qu’un cierge
Consumé à ton adoration

Alors,

Je te suis en toi, je me glisse
Et me couche au fond de toi,
Comme si j’étais l’un de tes longs amants
Oubliés là, un de tes recoins sombres
Je t’aurai,

Je te mourrai de l’intérieur


1 commentaire:

  1. J'ai vraiment envie de tester un petit commentaire littéraire, il y a quelques métaphores intéressantes, qui pourraient être exploitées.
    Bonne journée,
    Camille.

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