Si tes regards lourds et coulants
Ne se déversant dans mon âme
Me condamnent à la réclusion
En ton insolation intime,
J’aurais voulu que tu m’inspires
J’agonise dans un abîme
Assez troublant pour t’éblouir
Quel drame ou quelle manigance
Puis-je encore faire pour t’abuser
Te donner l’illusoire croyance
De nos altérités mêlées ?
Quel droit clamer sur une vie
Dont je suis l’unique bourreau ?
La terre inclinée m’attendrit
Ce vaste et glorieux tombeau
Le soir une étrange mi-morte
S’enfante dans le cuir des rues
S’enfonce en une transe qu’avorte
Le jour luisant et reparu
Ne crois pas que je n’t’aime plus
Lorsque je tente d’épuiser
L’air sale qui est contenu
Dans des corps extenués
Mais ma détresse irrésolue
Que tu effraies et perpétues
N’a pas trouvé meilleure feinte
Que ces éphémères étreintes.
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